L'origine du village
Chronique du temps passé
A l’époque gallo-romaine ce n’était qu’un hameau, seulement quelques habitations groupées au pied de la colline près de la voie romaine secondaire qui passait entre Saint-Germain et Felon.
Un historien, M. Cestre y situe la bataille de Jules César contre Arioviste en 58 avant JC, la colline étant le mont des Germains (il prétend également que cette bataille a eu lieu à Saint Germain en Haute Saône !).
Fernand Pajot identifie ce hameau, à cause de la proximité de Roppe, avec Humburg connu par une charte de 797 « Humburg juxta Ropac ». La légende voudrait qu’il prit le nom de Saint Germain parce que l’évêque d’Auxerre aurait fait halte dans ce lieu.
Un peu d’histoire
Au 10ème siècle il y avait un château sur la colline et une chapelle dans ce château, dédiée à Saint Germain et dépendant de l’abbaye d’Eschnau « capella Santi Germani in Castro » la chapelle du château de Saint Germain.
En 1121, Frédéric de Saint Germain est investi d’un fief dépendant de l’abbaye d’Andlau. En 1125 ce fief est compris dans le comté de Ferrette et l’Empire Autrichien.
Après la disparition du château vers les années 1180, le village fût réuni à la Seigneurie de Rougemont, tandis que la montagne du Chastelay qui appartenait au seigneur de Roppe est cédée aux habitants de Saint Germain contre une rente d’avoine.
Le village fut détruit plusieurs fois au cours des grandes invasions, par exemple il ne figure plus sur une carte de l’évêché de Bâle datée de 1444 alors que l’on y voit Rougemont, Lachapelle, Bethonvilliers.
On le retrouve en 1512 où il y a 20 bourgeois et sujets qui payent les redevances à la Seigneurie de Rougemont.
Nouveau massacre en 1636 pendant la guerre de 30 ans où les suédois ravagent le pays. D’après les registres, il ne reste qu’une seule famille à Saint Germain.
Peu à peu le village se reconstruit et s’agrandit avec des gens venus des environs, voir d’autres régions. Quelques artisans sont même venus de l’étranger.
Nous savons que les Bouillon, les Tavernier sont venus de Rougemont, dont les filles de par leur mariage amèneront les Frossard, Bailly, Bobay, avec les Heidet venus de Felon, ce sont les plus anciennes familles de la commune.
En 1751, il y a 160 habitants dans 31 maisons, 17 bourgeois-laboureurs, 14 journaliers et de nombreux artisans. Ce n’est donc qu’à partir de cette époque que l’on peut connaître les modes de vie des gens de ce temps-là.
Au cours des deux derniers siècles, les façons de travailler ont radicalement changé, puisque l’homme qui était maître de son outil a dû accepter d’être le serviteur de la machine.
D'après Bernard Groboillot